Extrêmement sportifs :p

On en parlait depuis le début, la Nouvelle-zélande est le meilleur spot de chute libre pour ce qui est du rapport paysage/prix. Pour mes 30 ans (approchant à très grands pas ^^), Charlotte me propose de participer (d’abord financièrement !) à un saut dans la région du lac Taupo.
On compare les offres sur le net, le descriptif lui donne déjà mal au ventre. Je tente de la motiver pour une altitude moindre… finalement, en voyant un parapentiste atterrir à côté de notre pic-nic à Mount Mauganui, elle se dit que décoller d’une colline serait plus adapté à ses angoisses du moment !

Je prends rendez-vous pour le vol de 13h, on diffère donc notre lunch (on n’est jamais trop prudents). Après le briefing sécu et l’équipement du matos, on me présente mon partenaire de tandem et le caméraman/photographe, prévu dans l’offre, qui sautera avec nous, histoire de pas faire les choses à moitié :)

Charlotte est trop stressée pour s'assoir et prends quelques photos quand j’embarque dans l’avion avec mon équipe et les autres sauteurs, à ce qui parait être la « place de rab » : par terre devant la porte coulissante ! Des deux seuls qualificatifs utilisés par le staff, elle représenterait le "nervous" et moi le "excited" ^^ Mes considérations statistiques et rationnelles ne suffisent visiblement pas à la rassurer…

On décolle, et on passe un bon quart d’heure à prendre de l’altitude. Tout les passagers ont choisit de sauter du plus haut : 15000 pieds (un peu plus de 4,5 km) soit plus d’une minute de chute libre avant l’ouverture du parachute !

A 12K pieds, on enfile les masques à oxygène, l’altitude coupant autant le souffle que la vue :p. Puis la porte s’ouvre, mon caméraman s’accroche au bord de l’avion pour enregistrer ma sortie, on s’assied, les pieds dans le vide. Mon partenaire de tandem me demande de plaquer ma tête sur son épaule, de recroqueviller mes pieds sous la carlingue… et on se laisse tomber !!

Gros pic d’adrénaline, mes alertes d’homme préhistorique sont toutes au rouge. Quelque chose de pas normal se passe, et mon organisme semble complètement incapable de rétablir la situation. Bref, c’est fou, et très dur à décrire avec des mots XD

Ça passe au final très vite, le parachute s’ouvre et je profite un peu plus du lac entouré de verdure alors qu’on descend tranquillement vers notre point de départ.

A l’atterrissage, le caméraman m’attend pour une dernière prise. Charlotte me voit arriver avec un sourire (et un peu de bave :p) jusqu’aux oreilles… peut-être stimulée par la motivation contagieuse de tous les gens du site de décollage, elle m’annonce que finalement, si elle veut le faire une fois dans sa vie, c’est maintenant !

Elle choisit donc le package « caméra au poignet du moniteur » à 15K pieds aussi, mais avec 4 interviews (avant, pendant la montée, après l’ouverture du parachute et de retour au sol), choix de la musique sur la vidéo, etc… et c’est à son tour de décoller !

Deux personnes sautent à 12K pieds avant elle, et je repère son arrivée (comme toutes les autres personnes présentes au sol d’ailleurs) par ses cris ininterrompus : elle a adoré aussi, ouf !
On attend le montage de sa vidéo, et on finit par manger… à 17h :p

 

 

On rejoint un parking où il est autorisé de squatter pour la nuit, au cœur du parc national de Tongariro.

La conduite au coucher du soleil est moins dangereuse qu’en Australie… et la température à l’arrivée fait contraste aussi !

Avec un ressenti inférieur de 8°, c’est Darwin à l’envers :S !

Le lendemain, on se renseigne sur les « petites marches », c'est-à-dire à la journée. Et plein de bonne volonté, on choisit celle qui rejoint deux lacs au milieu des volcans : 17km, 5-6h prévues :)

Le casse-croute sur le dos, on se plait à croiser une cascade, puis à se perdre dans l’immensité du domaine à la végétation rase.

Les nuages se font plus présents à mesure qu’on gagne en altitude. On croise un couple d’Allemands qui nous confirme que l’ultime ascension doit être super par temps clair…

 

Après une petite angoisse (= une petite averse) au milieu d’un brouillard épais, un bon coup de vent dégage la vue, soulignée par le soleil. Ca valait le coup de pousser un peu sur les cuisses !

 Le deal avec Charlotte était de trouver de quoi se laver décemment après un tel effort :p On se renseigne donc à l’hôtel "le plus élevé de NZ", pour finalement profiter de son sauna + jacuzzi pour 5$ chacun :D

On a bien dormi !